le VIVRE ENSEMBLE
- l'OECUMENISME
|
Le
chrétien cherche à bâtir un monde meilleur
par le témoignage de sa vie et par son engagement dans
des solidarités locales,qu'elles soient professionnelles,
sociales ou familiales, mais aussi dans des solidarités
nationales et internationales. Par la prière et les sacrements,
il loue et glorifie Dieu. Le chrétien annonce également
la parole de Dieu. Selon ses sensibilités et ses possibilités,
le chrétien s'engage donc dans une équipe, un
groupe ou des services pour vivre le mieux possible son baptême
en Eglise.
|
|
Témoignage
de Bernard DUTOIT à "l'Université d’été
de l’Innovation Rurale" organisée à
MARCIAC par la Mission Agrobiosciences et la Communauté
de Communes Bastides et Vallons du Gers les vendredi 30
et samedi 31 juillet et le 1er août 2010 dans l'ambiance
du festival. |
|
Depuis 15 ans, l’Université
d’Eté de l’Innovation Rurale, appelée
désormais "Les Controverses de Marciac",
est un rendez-vous national et européen durant le
festival de "Jazz in Marciac" pour instruire et
débattre des sujets qui interpellent fortement notre
société : le futur de l’agriculture,
l’évolution de notre alimentation, la transformation
des territoires ruraux, les relations urbain-rural, le rôle
des sciences du vivant. Cette XVIème Université
d'été se posait notamment les questions suivantes
: "Que cache finalement le rêve méditérranéen?
Quelles fractures se font jour, quels accords se murmurent?
L'agriculture peut-elle constituer le ciment de la Méditerranée
et quel rôle devra jouer l'Union Européenne?
Ces questions ont été débattues par
des agriculteurs, enseignants, chercheurs, élus,
autres acteurs
|
Réaction
de Bernard DUTOIT, agriculteur gersois de VERGOIGNAN |
|
|
Les
controverses de Marciac avait cette année comme thème,"La
méditerranée au coeur de l’Europe",avec
à quelques kilomètres de nos paroisses la
possibilité d’écouter et surtout de
partager avec des personnalités politiques et scientifiques
européennes de très haut niveau . Malheureusement
très peu de gersois pour un débat de grande
valeur avec des interrogations et des messages qui nous
concernent tous. Un milliard de paysans pauvres dans le
monde qui n’ont plus de savoir faire paysan. Chaque
fois qu’un pays achéte des denrées alimentaires,
il finance le développement des pays exportateurs.
Les grands projets cachent la forét, coûtent
très très chers et sont loin d’être
efficaces contrairement aux petits projets qui, eux, ne
coutent pas assez chers pour être aidés et
êtres soutenus. Un choix entre agriculture de firme
et agriculture familiale. Les pays du sud veulent prendre
part aux débats. Ensemble rêvons de fraternité.
Une grande idée face aux grandes
puissances de demain, Etats Unis, Chine, Inde, une Europe
élargie avec l’autre coté de la méditerranée.
Rêve ou potentialité. Possible que si véritable
réconciliation de la France avec l'Algérie
!
Le message de réconciliation Algérie-France
entendu aux universités d’été
de Marciac doit nous interpeller sur le rôle de
passerelles que les anciens combattants et d’autres
pourraient jouer afin que nous puissions coopérer
en vraie fraternité en acceptant nos différences.
Le fardeau de la dette mémorielle est fondée
en partie sur la peur de l’autre, une peur favorisée
par une méconnaissance des réalités
de l’islam et l’étroitesse d’esprit
qui crée des réflexes d’intolérance.
Les intégrismes religieux chrétiens
et musulmans et les analyses haineuses portent une lourde
responsabilité dans cette dérive entretenue.
En tant qu’appelé j’ai vécu
très douloureusement un trop long séjour
involontaire à Bir el Ater le long du barrage électrifié
à la frontiére tunisienne. A notre arrivée
en AFN l’ambiguïté du discours est surprenante:
d’un coté un rôle de pacification et
de l’autre une mission de durs combats face à
des "terroristes" à la réputation
épouvantable et particulièrement sauvage.
Nous sommes en plein désarroi dés nos premières
sorties en découvrant l’immense misère
de nos concitoyens de ce département français.
Cette grande pauvreté des felhas est une agression
violente pour le paysan gersois que je suis ( si j’étais
felha algérien ,dans les mêmes conditions
de vie, je serais rebelle, c’est évident
). Je me suis souvent interrogé sur l’obéissance
aux ordres et sur mon devoir de citoyen en priant le Seigneur
de m’epargner l’usage de mon PM… J’ai
eu le privilège durant plusieurs mois de commander
un groupe de français musulmans appelés.
Nous partagions les mêmes peurs en embuscade, en
opération, à la garde. Nous avons vécus
ensemble une grande complicité et une merveilleuse
confiance réciproque. Ils me rappelaient ma prière
le soir, ils nous arrivaient de prier ensemble, persuadés
que nous avions le même Dieu. Que
sont-ils devenus ces fréres fidèles dont
les pères et grands-pères ont également
combattus pour notre liberté avec si peu de reconnaissance?
Des deux côtés des hommes ont souffert, sont
morts dans une logique de guerre qui n’est jamais
propre. Témoignons pour que ces drames ne se reproduisent
plus jamais...
Une proposition aux Universités d’été
de Marciac a été faite par un militant gersois
du CCFD et des Paysans sans frontières de l’AFDI:
Que
les actions de développement entreprises depuis
plus de 30 ans avec nos frères paysans béninois
de toutes religions, en véritables partenaires,
puissent se réaliser en toute fraternité
avec les paysans Algériens, même anciens
combattants du FLN ! Cette réconciliation dans
l’action est possible, il suffit de le vouloir ensemble.
La reconnaissance réciproque de l’identité
de l’autre et le travailler ensemble peuvent fonder
une véritable réconciliation et sans doute
établir des passerelles pour nous retrouver.
Omar BESSAOUD, Algérien économiste, enseignant,
chercheur, est fort interéssé par cette
proposition et promet de trouver des paysans algériens
pour démarrer des échanges et un éventuel
partenariat. Ce qui implique une plus facile circulation
des hommes au même titre que les denrées
et les capitaux !!!!.
|
Pour en savoir plus, contacter Bernard DUTOIT
à bf32@orange.fr
|
|